Questions Fréquentes du Terrain

Questions fréquentes sur les contextes pratiques de maintien de la paix.

 

  • ¿Quel type de violations des droits de l’homme affrontent généralement les casques bleus dans la zone de mission ?

    Les casques bleus ont généralement pour mission d’agir la majeur partie du temps sur le terrain, par exemple en réalisant des patrouilles terrestres, maritimes et aériennes, en établissant des bases militaires de terrain pour protéger la population locale, et en participant conjointement avec les sections civiles aux taches de recherche et d’évaluation. Cette forte présence de casques bleus sur le terrain signifie que ceux-ci doivent affronter, détecter ou dénoncer quotidiennement des situations de violations de droits de la population civile locale. Selon le type et la magnitude du conflit, il est possible de trouver différentes violations des droits de l’homme : violations graves contre les enfants (recrutement de soldats, attaques aux écoles et hôpitaux), violence sexuelle en rapport avec le conflit (y compris les violes massifs, l’esclavage sexuel, les mariages forcés), négation d’accès à l’aide humanitaire, assassinats, mutilations, entres autres

     

    Les casques bleus militaires doivent être préparés pour détecter les dits incidents, savoir comment les aborder pour dispenser l’assistance adéquate, et plus important encore, détecter les risques dans le but de garantir la protection et la prévention. Le travail en commun entre casques bleus civils, acteurs humanitaires, gouvernement receveur et la population locale est fondamental pour développer des analyses effectives qui puissent prévenir les attaques et protéger les civils. De plus, les casques bleus militaires sont un élément crucial pour détecter les risques s’ils réalisent des activités de patrouilles et analyses intégrales qui incluent la perception de genre. Par exemple, connaitre les habitudes et le rôle des femmes dans une communauté peut augmenter la probabilité de les protéger de possibles attaques dans leur vie quotidienne.

  • ¿Ou peuvent les casques bleus militaires trouvés des indications sur comment détecter, réagir, et dénoncer les violations aux droits de l’homme ?

    Alors que les casques bleus militaires ont pour mission de prévenir et protéger la population locale de violations des droits de l’homme, ils ne sont pas les acteurs les mieux indiqués pour répondre et assister directement les victimes. Ce rôle est réalisé par le personnel civil spécialisé, tout comme les fonctionnaires des droits de l’homme, de violence sexuelle et le personnel de DDR, et les services d’assistance humanitaire et locale. Sachant que la majeur partie du temps les casques bleus militaires ne sont pas accompagnés par le personnel civil spécialisé dans leurs tâches quotidiennes, ils doivent être préparés à affronter n’importe quelle situation, dans le but d’éviter d’aller au-delà de leur rôle et de maximiser les potentialités de leur présence sur le terrain. Dans les cas de violations des droits de l’homme, les casques bleus militaires doivent être prêt à :

     

    - détecter des incidents (violations des droits de l’homme, crimes, etc.) ou situations de risque potentiel, ou sujets les plus vulnérables ;

    - savoir à qui et comment élever l’information, pour que les acteurs spécialisés puissent intervenir rapidement pour fournir une assistance ;

    - savoir comment gérer des victimes de violations de droits de l’homme ou des ressources d’informations potentielles.

     

    Chaque situation demande une étude détaillée du contexte (réactions hostiles et amicales de la population locale, par exemple), le type de violations qui auraient eu lieu (violence sexuelle en rapport avec le conflit, des violations graves contre les enfants, etc.), et la connaissance des acteurs spécialisés qui puissent offrir rapidement l’assistance adéquate. Dans le but d’apprendre à gérer de telles situations, les casques bleus militaires ont besoin d’une connaissance intégrale du contexte, comprendre les principes de confidentialité et de protection au moment de reporter l’information, et un réseau de coopération efficace avec les autres acteurs de maintien de la paix et humanitaires.

     

    La coopération avec les composants civils de la mission de paix est extrêmement importante : les composants civils peuvent être, d’ailleurs, très utiles, par exemple, en fournissant au personnel militaire une liste des institutions de santé publique ou les casques bleus peuvent dériver les victimes de violations de droits de l’homme qu’ils rencontrent sur le terrain.

     

    En plus de sa formation régulière, les contingents militaires doivent recevoir des directives sur comment gérer les violations de droits de l’homme avant leur déploiement dans la zone de la mission. Le problème peut être, cependant, que les contextes de champ diffèrent des situations présentées dans les directives de la formation. Dans le but de s’approcher le plus possible de la réalité locale, un travail conjoint avec les composants civils est essentiel pour enrichir les capacités autant des militaires que des civils.

  • ¿Pourquoi les casques bleus sont des acteurs fondamentaux dans les contextes de maintien de la paix ?

    En plus de leur rôle essentiel de principaux protecteurs de civils, les casques bleus militaires sont souvent « les yeux et les oreilles » des casques bleus civils sur le terrain. Etant donné qu’ils sont beaucoup plus présents sur le terrain que leurs collègues civils, les casques bleus militaires peuvent réellement faire la différence en matière de connaissance des habitudes d’une communauté en particulier, ses sujets vulnérables et les risques principaux qu’elle affronte, tout en contribuant au développement d’une analyse conjointe de prévention et protection. De la même manière, leurs interventions peuvent être très visibles, et parfois avec des impacts immédiats, en comparaison avec l’impact des actions des casques bleus civils. Cette visibilité est particulièrement importante pour créer une crédibilité et un sentiment de confiance avec la population locale. Ceci est particulièrement important vu que les résultats des missions de paix sont généralement sur du moyen à long terme, et en tant que tel, elles affrontent le risque de perdre la confiance et le soutien de la population. Pour cette raison, le comportement et l’impact des casques bleus militaires sur le terrain peut être extrêmement sensible

  • ¿Que pouvons-nous apprendre, et que peuvent nous enseigner aux casques bleus sur les contextes de mission ?

    Dans les missions de paix ils existent deux types d’échanges : les casques bleus internationaux peuvent enseigner et apprendre de la population locale, et la population locale peut enseigner et apprendre des casques bleus internationaux.

    Dans un premier temps, les casques bleus représentent pour la population locale un modèle différent duquel s’inspirer. Ceci peut être particulièrement vrai dans le cas des casques bleus femmes, qui sont souvent vus comme des modèles inspirateurs pour les femmes, les filles, et dans quelques cas les hommes, dans des sociétés généralement dominées par les hommes. Le fait que les casques bleus aient laissés leur pays d’origine et leur famille pour soutenir la construction de la paix dans un autre pays, peut être considéré comme un élément positif pour la population locale. Cependant, dans beaucoup de contextes les casques bleus ne sont pas très bien reçus par la population locale, en particulier dans les missions longues et complexes, dans lesquelles la population peut être manipulée et influencée contre la mission. Dans de tels cas, les casques bleus doivent être conscients du sentiment de la population locale, redoublant leurs efforts pour améliorer l’impact de la mission, en la sensibilisant sur les possibilités et les limites de la mission. Les casques bleus doivent avoir une tenue impeccable. Les réactions positives ou négatives de la population locale peuvent aider les casques bleus à comprendre l’environnement dans lequel ils travaillent. Elles peuvent aussi se convertir en un moyen de stimuler les initiatives pour trouver de nouvelles formes de communication et de création d’un sentiment de confiance qui aidera la mission en tant que telle.

    Occasionnellement les casques bleus peuvent être confrontés à des attitudes et croyances qui sont inacceptables pour eux. Allant à l’encontre de leurs propres valeurs et principes, il est difficile de rester indifférent. Une certaine ouverte d’esprit est nécessaire pour que les casques bleus perçoivent les occasions clés pour générer une conscience des droits de l’homme et du genre.